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Violences dans les milieux universitaires

Dans sa quête pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes à Madagascar, le Centre Arrupe Madagascar (CA MDG) a organisée conjointement avec l'Aumônerie Catholique Universitaire de Madagascar, une conférence-débat a été initiée par le Programme Santé et Famille (PSF) le 09 juillet dernier au CA MDG, intitulée « Lutte contre les violences faites aux Femmes et aux Filles, quels défis pour le monde universitaire ? », L'assistance, au nombre de soixante et un, est composée essentiellement de jeunes étudiants issus de différentes régions de Madagascar.

Les thèmes abordés par les panélistes durant la conférence parlaient des différents types de violences et ses conséquences, la corruption sexuelle dans les milieux scolaires et universitaires, les défis en milieux universitaires concernant les luttes contre les violences faites aux femmes et aux filles, et la position de l’église vis à vis de ces violences.

La première intervenante était une représentante du centre Vonjy, un centre qui prend en charge les enfants victimes de violences sexuelles. En tant que qu’assistante sociale en charge de l’accompagnement psychologique de ces enfants, elle a fait connaître aux jeunes universitaires ce qu’est la violence : la définition, les différentes formes de violences, les impacts psychologiques et physiques. D’un autre côté, la chargée de la lutte contre la corruption sexuelle en milieu scolaire et universitaire, a partagé les fruits de la recherche effectuée par l’ONG Transparency international dans trois régions de Madagascar.Elle a soulevé que les violences de ces milieux sont très complexes et multiformes. De plus, elles touchent plusieurs catégories de personnes et entravent l’évolution académique.

Selon cette étude, 84% des étudiants ont été déjà victimes de la « sextorsion », qui n’est pas seulement un harcèlement sexuel, mais comprend également l’élément de corruption. Le phénomène est entré dans les mœurs, c’est presque devenu un passage obligé pour les jeunes qui veulent réussir leur cursus. La troisième intervenante en sa qualité de professeur de droit public a parlé de droits humains. Elle a mis en exergue l’importance de la promotion des valeurs humaines et de la non-violence : prévenir les conflits en respectant l’autre et les lois. La dernière intervention concernait plus la dimension religieuse du défi. Toute personne, homme et femme, est à l’image de Dieu ; et l’Eglise a pour mission d’éduquer les parents et les jeunes pour que chacun ait cette notion, cette valeur afin que tout le monde puisse vivre ensemble.

Le partage des cas concrets a interpellé l’assistance et les a permis de trouver des solutions adéquates aux cas similaires. Les débats qui ont suivi les interventions ont été tellement animés que personne n’a vu le temps passé.

P. Matambura Ismaël, SJ

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