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Protéger nos enfants africains contre l’infection et l’exploitation du VIH

Dans cette édition de novembre de la Newsletter AJANews, le Réseau Jésuite Africain contre le SIDA (AJAN) célèbre la Journée internationale de l’enfance observée le 20 novembre 2023. Cette journée a été fondée en 1954 dans le but de sensibiliser, de renforcer le soutien aux droits fondamentaux des enfants et des adolescents, et de renforcer les liens entre les nations dans la quête d’amélioration de leur bien-être.

Le thème de cette année, “Pour chaque enfant, chaque droit”, nous rappelle que tous les enfants ont des droits inaliénables, peu importe qui ils sont, où ils se trouvent, ou comment ils y sont arrivés. Pour le développement complet et harmonieux de la personnalité d’un enfant, celui-ci devrait grandir dans un environnement familial, dans une atmosphère de bonheur, d’amour et de compréhension. Le Pape François nous rappelle que “trop souvent, nous oublions notre responsabilité et fermons les yeux sur l’exploitation de ces enfants, qui n’ont pas le droit de jouer, d’étudier, ou de rêver”. Il souligne toujours comment “chaque enfant marginalisé, sans éducation, sans soins de santé, et abandonné par sa famille, est un cri !” Un cri à l’aide qui s’adresse à Dieu.

Selon le rapport mondial de l’ONUSIDA, en 2022, 1,5 million d’enfants (âgés de 0 à 14 ans) vivent avec le VIH, avec seulement 57 % recevant une thérapie antirétrovirale. Près de la moitié de toutes les nouvelles infections par le VIH surviennent dans 11 pays africains. En écoutant ce cri, le Réseau Jésuite Africain contre le SIDA (AJAN) estime que pour que chaque enfant vivant avec le VIH puisse jouir de tous ses droits, nous devons intensifier nos efforts pour identifier, dépister et traiter les enfants séropositifs afin d’arrêter l’épidémie de SIDA.

Pour nos enfants vulnérables en Afrique qui vivent dans des conditions déplorables, soumis à diverses formes d’exploitation en raison de la pauvreté, il est nécessaire de réfléchir à la manière dont nous pouvons les protéger en préservant, chérissant, élevant et assurant leur avenir. Selon l’OIT (Organisation Internationale du Travail), les enfants font partie des groupes les plus opprimés, profondément affectés par les décisions et actions des adultes autour d’eux. La violation des droits fondamentaux des mineurs, notamment le droit à l’éducation, est étroitement liée à divers problèmes tels que le déplacement forcé dû au changement climatique, le travail des enfants, les mariages précoces et les conflits. Selon l’UNESCO, 771 millions d’adultes dans le monde, dont 55 % sont des jeunes de 15 à 24 ans, et 262 millions d’enfants et de jeunes n’ont pas accès à une éducation de base et sont analphabètes.

Dans un rapport publié par l’UNICEF, intitulé “La Convention relative aux droits de l’enfant à la croisée des chemins”, on recommande d’ajouter davantage de données et de preuves, de renforcer les interventions et les solutions qui ont fait leurs preuves, d’augmenter les ressources, d’impliquer les jeunes dans la co-création de solutions, de mettre en œuvre des principes d’équité et d’égalité des sexes dans la programmation, et de lutter contre la stagnation et les reculs dans certains domaines des droits de l’enfant afin d’accélérer les progrès vers ces objectifs. Il reconnaît également que, bien que ces composantes soient essentielles pour provoquer des changements, de nouvelles approches sont également nécessaires compte tenu du paysage mondial qui évolue rapidement afin de réintégrer correctement les droits des enfants en tant que cause mondiale et de faire face aux nouvelles opportunités et défis.

Le droit de protéger nos enfants signifie également prendre des précautions en fournissant un accès plus facile au traitement des maladies telles que la tuberculose (TB). Le monde doit embrasser le choix si nous voulons atteindre l’objectif convenu au niveau mondial de réduire de 90 % les décès dus à la TB d’ici 2030, appelé les “objectifs de fin de la tuberculose”. L’urgence de la nécessité est claire, car selon les dernières données publiées dans le Rapport mondial sur la tuberculose de l’OMS, environ 1,6 million de personnes ont perdu la vie à cause de la maladie en 2021, la deuxième année consécutive où le nombre de décès a augmenté après 14 ans de progrès. En Afrique, environ 2,5 millions de personnes ont contracté la maladie en 2021, dont un million n’ont malheureusement jamais été diagnostiquées et traitées. Il est bon de noter que la maladie continue d’être la principale cause de décès chez les personnes atteintes du VIH.

Nous continuons de travailler avec nos bienfaiteurs et bénévoles, collaborant avec divers partenaires pour échanger les meilleures pratiques qui autonomisent nos enfants afin de garantir leur sécurité et leur bien-être en Afrique. Dans ce numéro, nous sommes ravis de partager avec vous, notre lecteur, le rapport et les témoignages du Programme VIH et SIDA de l’AJAN pour la Jeunesse (AHAPPY) Formation des Formateurs (ToT) réalisée au Burkina Faso par l’Association les Bénévoles de l’Espérance (ABE) en partenariat avec l’équipe de l’AJAN. C’est une autre façon d’élargir l’équipe de l’AJAN engagée dans la lutte contre l’ignorance parmi les jeunes et de préparer l’avenir en équipant les enfants, les adolescents et les jeunes adultes pour qu’ils choisissent judicieusement et vivent une vie basée sur des principes les protégeant de toute force destructive extérieure, y compris les comportements à risque.

Par, Dennis Owuoche,

Chargé de Communication de l’AJAN.

P. Matambura Ismaël, SJ

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