Le pouvoir de la collaboration des jeunes dans la lutte pour éradiquer le paludisme

Dans ce bulletin AJANews, numéro d'avril, nous examinons comment nous pouvons nous unir dans la lutte pour éradiquer le paludisme. L'Afrique est le continent dont la population est la plus jeune au monde et il est triste de constater que les enfants de moins de 5 ans représentent environ 80 % de tous les décès dus au paludisme dans la Région. Quatre pays africains représentaient un peu plus de la moitié de tous les décès dus au paludisme dans le monde : le Nigeria (31,3 %), la République démocratique du Congo (12,6 %), la République-Unie de Tanzanie (4,1 %) et le Niger (3,9 %) (OMS, World Malaria jour 2023).

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'urgence internationale de l'enfance (UNICEF), presque chaque minute, un enfant de moins de cinq ans meurt du paludisme. Beaucoup de ces décès sont évitables. En 2021, il y avait 247 millions de cas de paludisme dans le monde, entraînant 619 000 décès au total. Parmi ces décès, 77 % concernaient des enfants de moins de 5 ans. Cela se traduit par un bilan quotidien de plus d'un millier d'enfants de moins de 5 ans. Il est 6 à 20 fois plus susceptible de se propager dans des environnements sujets aux moustiques.

Le 25 avril 2023, alors que le monde marquait la 16e Journée mondiale contre le paludisme, sur le thème "Il est temps d'agir zéro paludisme : Investir, Innover, Mettre en œuvre", nous faisons le point sur l'impact dévastateur du paludisme sur la vie des gens, les plus vulnérables étant ; les jeunes enfants, qui n'ont pas encore développé une immunité partielle contre le paludisme et les femmes enceintes, dont l'immunité est diminuée par la grossesse, en particulier lors des première et deuxième grossesses dont les coûts de traitement pour les individus et leurs familles sont insupportables, en particulier lorsqu'il s'agit d'acheter des médicaments pour traiter le paludisme à domicile ; les frais de déplacement et de traitement dans les dispensaires et les cliniques ; jours de travail perdus; absence de l'école; dépenses pour mesures préventives; et les frais d'inhumation en cas de décès.

Parallèlement à la promotion et à la fourniture de meilleurs soins de santé par les jésuites, l'Initiative de transformation de la santé et de l'économie en Afrique (AHETI), une initiative du JCAM's Justice Ecology Network Africa (JENA) et du Réseau jésuite africain contre le sida (AJAN) qui a été lancée en février dernier année, se concentrera sur l'éradication des maladies endémiques de la pauvreté en Afrique telles que le paludisme. Nous pensons que grâce à la collaboration et à la promotion de l'innovation, il y aura la création d'outils et de stratégies de contrôle efficaces qui seront orientés vers le renforcement des investissements dans la prévention et le contrôle du paludisme.

Il est temps de reconnaître le don des jeunes en particulier sur le continent africain où les jeunes représentent 60% de la population. Les jeunes sont le lien entre les générations et peuvent soutenir la conversation sur le paludisme en partageant des messages clés avec leurs pairs et leur communauté. La quatrième Préférence Apostolique des Jésuites, appelez-nous Jésuites et nos collaborateurs pour "accompagner les jeunes dans la création d'un avenir rempli d'espérance" car leur passion, leur innovation et leur créativité ont un vaste potentiel pour contribuer de manière significative à la lutte contre le paludisme.

Le numéro de ce mois-ci couvre le déploiement du Programme africain de prévention du VIH et du SIDA pour les jeunes (AHAPPY) en Sierra Leone, un nouveau membre du réseau AJAN. Nous vous donnons également une mise à jour de nos interventions dans l'accompagnement des jeunes, dans l'espoir de "Créer une génération africaine plus bienveillante et compatissante pleine d'espoir et engagée à protéger la planète", à travers l'AJAN Youth- for-Youth Initiative, projets en cours en Ouganda et au Zimbabwe.

Par

Dennis Owuoche

Chargé de communication AJAN