Après avoir quitté l'Amérique pour l'Afrique en 2002, le père Michael Czerny, fondateur et directeur du Réseau jésuite africain contre le sida (AJAN), a enseigné au Hekima College, à l'Université catholique d'Afrique de l'Est à Nairobi, en collaboration avec la Conférence épiscopale du Kenya jusqu'en 2010. .
20 ans après la création d'AJAN, le message spécial du père Michael Czerny est le suivant : "Le 20e anniversaire est le moment de regarder en arrière avec gratitude. C'est aux autres de témoigner que « les ordres ont été suivis » et « mission accomplie » ; mon désir en tant que directeur fondateur est de mettre l'accent sur la gratitude : à Dieu pour la bonne orientation reçue de JESAM ; pour l'enthousiasme, l'implication et la générosité des jeunes jésuites de tous les coins de l'Afrique ; et éventuellement pour le soutien généreux de l'étranger.
Dans son message à la fraternité AJAN, le père Michael Czerny dit :
« Lorsque le Réseau jésuite africain contre le sida a commencé il y a 20 ans, il n'était pas né ex-nihilo ; il a plutôt bénéficié des nombreux ministères du SIDA qui avaient été créés au cours de la décennie précédente. Dans ce contexte, le 21 juin 2002, JESAM a officiellement parent AJAN et l'a baptisé avec une triple mission :
- aider les jésuites dans chaque pays africain où ils se trouvent à répondre au VIH et au SIDA en rassemblant les personnes impliquées dans un groupe de travail ou un groupe de travail, puis en développant un ministère social approprié qui soit profondément enraciné parmi ceux qui souffrent, qui accompagne ceux qui s'en soucient pour eux, qui soit sensible à la culture, à la foi et à la spiritualité locales, et qui collabore largement avec les autres.
- de lier ces groupes de travail nationaux étape par étape en un réseau jésuite continental efficace avec sa propre voix et sa capacité à agir de manière coordonnée.
- développer de bonnes relations de coopération avec de nombreux autres groupes et associations, ainsi qu'avec l'Église et la Compagnie de Jésus au sens large, relations basées sur un partage d'informations, d'expertise, de ressources financières et autres.
Un aparté humoristique : alors que son nom est assez compréhensible et sans ambiguïté en anglais, il n'était pas si facile de dire Réseau jésuite africain contre le sida en français et en portugais, où l'option devait être explicitée : Réseau jésuite africain contre le sida et Rede de Jesuítas Africanas contre a AIDS.
Une première prière de gratitude va à Dieu pour les co-patrons et intercesseurs d'AJAN : la Bienheureuse Anuarite qui a donné sa vie en disant « non » aux rapports sexuels illicites, promiscueux, violents, principal moteur de l'infection par le VIH ; et St Aloysius Gonzaga qui a donné sa vie en disant "oui" au service des personnes touchées par la pandémie.
Une autre façon de rendre grâce pour les deux décennies d'histoire d'AJAN est de reconnaître les efforts et le dévouement de Ted Rogers qui a dirigé les efforts qui ont précédé AJAN, et de mes trois successeurs à ce jour : Paterne Mombé, Elphège Quenum et Ismael Matambura. C'est aussi pour remercier les Provinciaux qui les ont mis à disposition, et la Province de l'Afrique de l'Est pour avoir accueilli la Maison AJAN et fait de chaque directeur un "candidat" de bienvenue.
Une troisième prière d'action de grâce se résume en un mot : « Régents » ! Depuis les premiers jours d'AJAN, d'excellents régents ont beaucoup aidé à faire d'AJAN ce qu'il est. Pour moi, l'accomplissement a été mieux exprimé par un scolastique témoignant à l'occasion du 5e anniversaire, "AJAN, c'est nous!" En d'autres termes, "AJAN" est le nom de la prise de conscience, du réseautage et du ministère des jeunes jésuites à travers l'Afrique, et sa base était la découverte plus radicale en tant que jésuites, "Nous sommes tous infectés ou affectés".
AJAN a continué à se développer en réponse à l'évolution continue de la pandémie du VIH/SIDA dans la réalité africaine. C'est crucial : les racines et la fidélité d'AJAN à l'Afrique sont importantes car, en dehors du continent, les perceptions et les priorités changent sans se demander ce qui se passe réellement en Afrique. Ce qui me frappe, c'est la prise de conscience croissante, au fil des ans, du sida dans le contexte d'autres maladies endémiques telles que le paludisme, la tuberculose, l'hépatite, la lèpre et l'Ebola - toutes définissables comme des maladies de la pauvreté et des injustices structurelles - et maintenant COVID-19 avec son impact particulier sur l'Afrique. Accompagnant tout cela, AJAN redécouvre sa mission dans le contexte plus large de la santé publique à tous les niveaux, des établissements ruraux et urbains à la responsabilité de chaque pays pour la santé de sa population. C'est une évolution que le directeur fondateur n'avait pas prévue, mais pour laquelle je rends grâce aujourd'hui ; puisse-t-il être pleinement réalisé.
Accompagnant la lutte pour vaincre le VIH et le SIDA sur tout le continent, la Compagnie de Jésus en Afrique et à Madagascar, guidée par les Préférences Apostoliques Universelles pour les jeunes, les exclus et les pauvres, poursuit son ministère de guérison, de justice et de réconciliation.
Que Dieu continue de bénir abondamment AJAN, et unissons-nous tous pour souhaiter un très joyeux 20e anniversaire ! »
–Dennis Owuoche
Chargée de communication et de recherche, AJAN