Notre réflexion pour le deuxième dimanche de Carême (1er mars) est écrite par le père Ted Rogers SJ, un Jésuite britannique qui a passé des décennies en tant que pionnier du changement social au Zimbabwe. Il a cofondé le projet SIDA des jésuites (JAP) en 1997 afin d’endiguer la destruction du SIDA en touchant les jeunes par le biais de l’éducation par les pairs.
Aujourd’hui, dans les lectures, nous avons proposé le sacrifice d’Isaac et la Transfiguration de Jésus Christ.
Dieu dit à Abraham : « Prends ton fils unique Isaac, que tu aimes, au pays de Moriah. Là, tu l’offriras en sacrifice en holocauste. » À cette époque, il n’était pas inhabituel pour les tribus païennes d’offrir des sacrifices humains, mais Abraham était très perplexe à ce sujet. Isaac est né à Abraham lorsque celui-ci avait 100 ans et son épouse Sarah pensait qu’elle était trop vieille pour avoir un enfant. Alors il n’y avait aucune chance pour lui d’avoir un autre fils, et pourtant il a obéi au Seigneur en allant sacrifier Isaac son fils unique ? Mais Dieu l’a mis à l’épreuve afin de voir l’étendue de son amour et, comme nous le savons, au dernier moment, lorsqu’Abraham leva le couteau, Dieu lui dit de s’arrêter. Mais « ceux qui font ce qui est vrai viendront à la lumière ». Abraham pensa être fidèle à la parole de Dieu et donc il est venu à la lumière.
Nous sommes tous mis à l’épreuve d’une façon ou d’une autre, afin de prouver notre amour pour Dieu. Mais pouvons-nous surmonter ces tests en ayant confiance en Dieu lui-même ?
Je peux offrir qu’une autre histoire typique qui est réelle aujourd’hui. Deux parents meurent des conséquences du SIDA. Leurs enfants sont alors laissés à la charge d’un oncle. Il devrait avoir ces enfants testés pour voir s’ils sont séropositifs mais il néglige de le faire à cause de la prévisible stigmatisation. Si un d’eux est positif, il devrait reconnaître qu’il y avait eu le SIDA dans la famille. Il met l’honneur de la famille, comme il le voit, au-dessus de la santé des enfants. Il fait ce qui n’est pas vrai, donc il ne peut pas venir dans la lumière.
Pierre, Jacques et Jean ont été priés de se rendre avec Jésus au sommet de la montagne où il fut transfiguré devant eux. « Son visage brillait comme le soleil et ses vêtements sont devenus blancs comme la lumière. » Ils ne voulaient pas quitter cet endroit et Pierre a dit : « Montons trois tentes ici : une pour vous, une pour Moise et une pour Elie. » Ils ont voulu rester avec lui pour le reste de leur vie. Quand on a la consolation du Seigneur, ressentons-nous la même chose ? Mais c’est seulement après été mis à l’épreuve dans notre vie et que nous surmontons ces épreuves que nous pouvons être avec Jésus pour toujours. Ceux qui meurent à cause d’une infection par le VIH peuvent être avec lui à jamais. Pour beaucoup, l’infection du VIH n’est pas la fin, il peut être le début d’une nouvelle vie dans l’esprit.
Pierre, Jacques et Jean ont reçu la révélation de la transfiguration du Christ pour préparer leur foi, pour ce moment où leur foi serait mise à l’épreuve par la torture et la crucifixion de Jésus. Cette vision nous soutient aussi si nous faisons ce qui est vrai. Et qu’est-ce qui est vrai ? C’est l’enseignement d’amour de Dieu et de notre prochain. Si nous faisons ceci, nous viendrons à la lumière et nous verrons en notre temps le Christ glorifié. Si nous sommes présents et que nous prenons soin de ceux dans le besoin, nous serons aussi transfigurés d’une façon qui nous aide à nous rapprocher de Jésus Christ.