Des représentants des universités jésuites, des centres de recherche sociale, des coordinateurs de l’apostolat social, des consultants et experts de plus de 15 pays se sont réunis en Afrique du Sud du 6 au 9 août 2019 pour la rencontre annuelle Justice et Écologie. Le lieu était le Lumko Institute, Brentwood Park (Benoni) Johannesburg. La conférence, intitulée Conférence internationale JENA sur les préférences apostoliques universelles (UAP), avait pour thèmes la gouvernance, les processus et les acteurs dans la mise en œuvre des UAP. Il a été conçu comme une plateforme pour les acteurs du Réseau jésuite en Afrique pour délibérer et répondre efficacement à la déclaration du Supérieur général.
Les esprits des participants étaient collectivement concentrés et convergés sur les moyens concrets qui peuvent être utilisés dans le suivi des points d’action convenus des UAP à tous les niveaux, l’objectif ultime étant de sensibiliser sur les défis auxquels nous sommes tous confrontés. Les réflexions des participants ont porté sur la création de nouvelles connaissances, la sagesse nécessaire à la mise en œuvre des UAP dynamiques, la collaboration et l’auto-transformation requises des acteurs impliqués à tous les niveaux.
Pour le directeur d’AJAN présent, la délibération sur les personnes vulnérables et les jeunes d’Afrique était d’une importance cruciale car les PVVIH et les personnes affectées par le VIH sont le point focal autour duquel tournent les activités d’AJAN. L’accent a été mis sur la mise en place des structures de soutien économique et social pour aider les personnes vulnérables, y compris les migrants, les réfugiés et les PVVIH, à faire face aux défis posés par le VIH et le SIDA. Les structures et les interventions doivent cependant s’appuyer sur la recherche. Garder les jeunes autonomes, en bonne santé et à l’abri du virus est également au cœur de la mission de l’organisation.
Dès le départ, il a été convenu que les UAP ne peuvent être pris ou compris isolément, mais qu’ils sont indissociablement liés les uns aux autres. Les participants ont convenu que la réalisation des objectifs fixés dans les UAP exigeait une auto-transformation, une transformation de la société et une ouverture d’esprit dans la recherche de solutions.
Reconnaissant que notre spiritualité et notre relation avec Dieu (fondent) nos actions, la conférence a souligné la nécessité de cheminer avec les marginalisés tels que les migrants, les victimes de la guerre et du trafic humain, les réfugiés, les apatrides, les femmes, les orphelins et enfants vulnérables, les PVVIH et le SIDA dans une mission de réconciliation et de justice. Il s’agit des personnes qui sont victimes de violence psychologique et sexuelle, des personnes que la société considère comme des parias, des personnes qui sont stigmatisées et négligées. Ce sont elles qui n’ont pas accès aux besoins fondamentaux, notamment à une meilleure nutrition et à des médicaments pour gérer le VIH et le SIDA.
En ce qui concerne les jeunes, le directeur de l’AJAN a déclaré que : “Les jeunes Africains ne sont pas seulement l’avenir du continent, ils sont en fait le présent. Ils véhiculent la vision collective de la société africaine et il convient de noter que les jeunes de moins de 30 ans constituent 70% de la population. Ils constituent une ressource incroyable pour le développement de l’Afrique, mais ils sont confrontés à des taux élevés de chômage et de sous-emploi, à un bon déficit éducatif et à des problèmes de santé. Le VIH/SIDA reste une cause majeure de mortalité parmi eux. Une génération future en bonne santé signifie que nous veillons à ce que l’infection au VIH chez les jeunes soit radicalement réduite, voire éliminée, grâce à la prévention et à des médicaments appropriés. Cela signifie que nous sommes capables de faire preuve d’amour, d’acceptation et de créer de l’espoir chez cette jeune génération. Nous devons utiliser l’approche conviviale qui place les jeunes au centre et intègre leur propre point de vue. Ils ont besoin d’être responsabilisés afin de vivre longtemps, c’est-à-dire en bonne santé. Nous devons veiller à ce qu’ils reçoivent une éducation appropriée qui libère leur créativité et en fasse des agents de transformation”.
Sans aucun doute, la participation d’AJAN à la réunion JENA a mis en évidence son rôle dans la mise en œuvre des UAP et a indiqué les différents liens avec les autres secteurs des missions jésuites.