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REFLECTION DE CAREME 2022 (1e dimanche carême, 6 mars 2022) Dt 26, 4-10 Ps 90 Rom 10, 8-13 LC 4,1-13

Carême, révolution de nos relations avec Dieu et les autres

Depuis le mercredi des Cendres, nous sommes entrés dans un nouveau Carême. Une période de préparation de la célébration du mystère pascale : passion, mort et résurrection du Christ. Le chrétien, au baptême s’engage à suivre le Christ ressuscité et avec Lui s’attacher davantage à Dieu et accomplir fidèlement sa mission d’aimer et de faire le bien au monde. Cette préparation est tridimensionnelle : Moi-Dieu, Soi-même et Moi-les autres. Elle passe par la prière, l’aumône et le jeûne ou la privation. A chaque carême chacun pense aux résolutions qu’il va prendre pour vaincre les tentations qui nous détournent de Dieu, qui nous empêchent de grandir dans la confiance en lui et partant des autres. A Pâques, nous regarderons le bilan : si nous avons tenu, nous parlerons d’un bon carême et nous aurons l’impression de nous être rapprochés de Dieu. Mais si nous n’avons pas réussi à tout tenir, nous aurons l’impression d’avoir fait un mauvais carême et de nous être éloignés de Dieu.

1. Le sens du vrai carême.

Le vrai carême va au-delà de simple fait d’observer les résolutions prises. Pour le comprendre, il faut attentivement lire la première lecture (dt,26 :4_1à) qui nous propose un carême « révolutionnaire ». càd, une véritable révolution dans notre relation à Dieu. Ainsi il ne s’agit plus d’offrir des sacrifices pour recevoir de lui ce que nous demandons. Ce qui serait comme du troc ! Il y a, dès lors, a un renversement à opérer : Au lieu de donner à Dieu pour recevoir de lui, nous sommes invités à lui offrir ce que nous avons reçu de lui. Israël par exemple avant d’entrer dans la Terre promise devra offrir les premières gerbes à Dieu. Ce sont les fruits de la terre que le Seigneur lui a donnée. Elles sont le fruit d’un travail d’homme libre et non plus celui d’un esclave.

Le Carême n’est pas d’abord un temps d’effort mais un temps de libération où le principal travail, est fait par le Seigneur lui-même en nous. Dieu prend l’initiative lui-même. Comme auparavant Il continue à voir la misère de son peuple. Dieu veut nous libérer de la servitude de l’argent (bien matériels), du confort et de la volonté de réussir à tout prix. Il voit aussi ceux et celles qui sont brimés, les victimes du chômage, la violence, l’exclusion, la division, tous ceux et celles qui sont jetés à la rue, etc.

Mais si nous regardons de près, nous voyons bien que nous avons beaucoup d’autres maîtres et Seigneurs qui nous rendent esclaves, et nous aveugle même. Ils nous détournent de notre désir de depuis notre baptême : faire le bien, être des hommes et des femmes qui ne font que du bien. Il s’agit entre autres de l’égoïsme, (=idolâtrie de nous-mêmes) notre lâcheté, notre volonté de puissance, l’indifférence, la course au pouvoir, l’insouciance, etc. Le Christ veut nous libérer de ces maitres-trompeurs, pour que nous soyons capables de lui offrir des fruits dignes d’hommes et des femmes libérés. Les fruits débordant d’un cœur compatissant, un cœur envahit d’un amour inclusif, un cœur qui combat les injustices et l’oppression, un cœur qui satisfait les affligés, etc. C’est à ces fruits que, dès le mercredi de cendres, nous avons été invités : « déchirez vos cœurs et non vos vêtements » (joel,2,12…). Un appel à vivre le carême qui vas au-delà de l’ostentatoire, des apparences pour la vaine gloire des hommes qui nous entourent.

Mais si nous regardons de près, nous voyons bien que nous avons beaucoup d’autres maîtres et Seigneurs qui nous rendent esclaves, et nous aveugle même. Ils nous détournent de notre désir de depuis notre baptême : faire le bien, être des hommes et des femmes qui ne font que du bien. Il s’agit entre autres de l’égoïsme, (=idolâtrie de nous-mêmes) notre lâcheté, notre volonté de puissance, l’indifférence, la course au pouvoir, l’insouciance, etc. Le Christ veut nous libérer de ces maitres-trompeurs, pour que nous soyons capables de lui offrir des fruits dignes d’hommes et des femmes libérés. Les fruits débordant d’un cœur compatissant, un cœur envahit d’un amour inclusif, un cœur qui combat les injustices et l’oppression, un cœur qui satisfait les affligés, etc. C’est à ces fruits que, dès le mercredi de cendres, nous avons été invités : « déchirez vos cœurs et non vos vêtements » (joel,2,12…). Un appel à vivre le carême qui vas au-delà de l’ostentatoire, des apparences pour la vaine gloire des hommes qui nous entourent.

2. La connaissance de la parole de Dieu, une arme contre le tentateur..

Le carême est aussi un temps où nous murissons notre relation avec Dieu, notre Maitre et créateur. Cette croissance passe par l’écoute de sa parole et par la croissance dans la connaissance de cette parole. La connaissance de cette parole nous outille davantage pour nous défendre aussi du malin, le flatteur qui rode autour de nous et nous fait miroiter les biens alors qu’il veut nous détruire, nous coloniser. Il passe par nos faiblesses, nos désirs et besoins fondamentaux. Il peut même utiliser notre orgueil humain de vouloir les honneurs et la gloire ou la puissance.

Jésus, notre frère est passé par là, mais c’est la connaissance de la parole de Dieu lui a permis de se défendre et vaincre le flatteur. « si tu es fils de Dieu alors fait ceci on va voir… » Lorsque le tentateur s’approche de nous, il utilise la même technique en disant par exemple : « si tu es un homme libre (démocrate, moderne) si tu es une personne qui a l’initiative de sa propre vie, fais donc ce qui te plaît ; ainsi, tu pourras manifester ta liberté et ta dignité. Tu es jeune, ta religion là t’arrache ta liberté : elle t’empêche de vivre, de profiter de la vie ; elle t’empêche ceci et cela... » Si on n’est pas informé, attentif on tombe dans des telles flatteries, ou piège et on commet les bêtises. « Il est aussi écrit l’homme ne vit pas seulement du pain ; … tu adoreras le seul Dieu… ; il est écrit tu ne mettras pas ton Dieu en épreuve … ». Telles furent les réponses du Christ au tentateur. Des réponses qui montrent sa connaissance de la parole de Dieu.

Le carême nous invite aussi à apprendre davantage de la parole de Dieu. Jeûnons de notre ignorance et apprenons ce qui nous avance, ce qui fait grandir notre foi et notre humanité. Jeûnons de notre orgueil, de nos jalousies, favoritisme, manque de confiance, etc.

Quelques questions pour nourrir notre réfection :

Comment faire pour vivre ce carême autrement et en faire différent de tous les carêmes déjà vécus ?

Qu’est ce m’empêche d’être authentique dans ma relation avec Dieu, avec moi-même, et avec les autres autour de moi ?

De qui suis-je devenu esclave aujourd’hui ?

Toutes les tentations ont pour but de nuire à la relation qui existe entre l’homme et Dieu. C’est l’objectif que s’est fixé le tentateur. Il se dit qu’il pourra faire ce qu’il veut de la personne concernée car elle sera devenue son esclave.. This is the goal that the tempter has set himself. He tells himself that he will be able to do what he wants with the person concerned because he will have become his slave..

C’est toi, Seigneur, qui nous donnes le désir et la force de te suivre et de t’aimer. Apprends-nous à jeûner de nos égoïsmes, de nos indifférences, de notre volonté de puissance et faits de nous des assoiffés de ton humilité, de ta compassion et de ton désir d’élever l’être humain.

Sois avec nous sur le chemin qui nous même à Pâques et aides-nous à marcher comme un peuple de frères, heureux de témoigner que Dieu nous aime, qu’il nous sauve et qu’il est Amour. Amen.

Matambura, SJ

Mars 2022

Ismael Matambura

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