Au cœur de Ouagadougou, au Burkina Faso, une révolution silencieuse se déroule, point par point. Depuis des décennies, de nombreuses femmes au Burkina Faso sont confrontées à des difficultés économiques, n’ayant pas les moyens de subvenir aux besoins de leur famille. Mais à travers l'Association les Bénévoles de l'Espérance (ABE), qui sous-estime le programme d'autonomisation des femmes, baptisé Apporter la résilience aux femmes et aux filles en Afrique (BRWGA), soutenu par AJAN, l'espoir fait cruellement défaut dans leur vie.


Menée par l’Association les Bénévoles de l’Espérance (ABE), cette initiative autonomise les femmes en leur offrant une formation professionnelle en tissage traditionnel. L’objectif est simple mais transformateur : leur accorder une autonomie financière grâce à des activités génératrices de revenus. Depuis son lancement en juillet 2024, le projet a déjà eu un impact sur 20 femmes, leur donnant les ressources et les compétences nécessaires pour subvenir aux besoins de leur famille et de leur communauté.


A gauche nous avonsIlboudo Justine et à droite nous avons quelques uns des pagnes qu'elle a tissés
Pour les femmes comme Justine Ilboudo, l’impact a été un véritable changement de vie, dit-elle : « Grâce à l’aide financière que nous avons reçue, j’ai pu développer mon activité et envoyer mes enfants à l’école. Je suis contente de cela. Cependant, la difficulté réside dans la lenteur du marché. Il est difficile d’acheminer nos pagnes vers le marché. Depuis Noël, je fournis mes pagnes à mes clients commerçants, mais je n’ai pas encore reçu le paiement complet car il n’y a pas assez de demande sur le marché. Nous tenons à remercier les donateurs de ce prêt, que Dieu les bénisse. Nous aimerions que vous nous aidiez encore avec des idées pour la vente de nos pagnes. Nous espérons aussi que ce prêt se poursuive pour que nous puissions renouveler notre prêt à chaque échéance. »


A gauche, nous avons Zeda Edith et à droite, elle avec ses collègues pendant le processus de tissage
Zeda Edith, une autre bénéficiaire, partage ce sentiment. Elle dit : « Tout d’abord, je voudrais remercier Dieu pour cette aide, car lorsque j’ai contracté ce prêt, ma situation financière était difficile. Cela m’a beaucoup aidée, car je gagne plus et cela m’aide à subvenir à mes besoins et à payer les frais de scolarité de mes enfants. Nous prions pour que Dieu bénisse encore plus les donateurs, qu’il leur accorde une longue vie, la santé et la force, et qu’il bénisse leurs activités. Merci beaucoup pour ce prêt. Les difficultés concernent la lenteur du marché. Une fois que l’on a fini de tisser, il est difficile de vendre ses produits. À moins d’avoir la chance d’obtenir des commandes directes de certains clients. »
Au-delà du tissage, le projet favorise la résilience. Des femmes comme Kabre Simone et Sibalo Suzanne ont non seulement acquis une stabilité financière, mais aussi une confiance en elles. Equipées de matières premières et de métiers à tisser, elles ont transformé leurs petites entreprises en sources d’espoir.
L’initiative va au-delà d’une simple aide financière. Elle permet de créer une fraternité, un réseau de femmes qui s’entraident, surmontent les obstacles et reprennent leur indépendance. Comme le dit Mme ZONGO Félicienne, présidente de l’ABE : « Ce projet a donné à ces femmes le pouvoir de prendre leur vie en main, de subvenir aux besoins de leur famille et de marcher dans la dignité. »

Mme ZONGO Félicienne,présidente de l'ABE.
Elle poursuit : « Au nom des membres d’ABE et des femmes qui ont bénéficié du projet, nous tenons à remercier AJAN pour le soutien et la formation qu’il nous a apportés. Nous voyons qu’ils ont même commencé à former le centre pour l’aider à devenir autonome et à ne plus dépendre de l’aide extérieure. C’est quelque chose, et nous tenons à les remercier pour tous leurs efforts pour faire avancer le réseau, surtout ABE. Nous voyons que le projet est une véritable réussite car, entendre les femmes raconter à quel point leur vie a changé, cela nous fait sourire. Je ne sais pas si c’est le cas ailleurs, mais c’est certainement le cas ici, car elles doivent tout faire pour elles-mêmes, pour leurs maris et pour leurs enfants. »
Malgré les obstacles tels que l’instabilité du marché et les opportunités de vente limitées, les femmes restent déterminées. Leur prière collective est que le projet continue, en élargissant sa portée pour aider encore plus de femmes. Elles rêvent d’établir un centre de vente officiel, qui donnera à leurs tissus tissés la présence sur le marché qu’ils méritent.
En fin de compte, l’initiative ABE Women Empowerment ne se résume pas à tisser des tissus, mais à tisser des avenirs. Elle témoigne de la résilience des femmes qui refusent de se laisser définir par les circonstances. Avec un soutien continu, elles survivront et prospéreront, un fil à la fois.
Par Association les Bénévoles de l’Espérance (ABE).
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