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Témoins de l'Amour de Dieu, ambassadeurs de sa Miséricorde !

4e dimanche de Carême, année C, 27 mars 2022

par Charles SOMDA, SJ, coordinateur de programme à Jesuit Worldwide Learning – Higher Education at the Margins

Quel sens pouvons-nous donner à la miséricorde et à la réconciliation dans un monde déchiré par la haine et la guerre ?

Les textes d'aujourd'hui nous donnent quelques lignes directrices à suivre. Pour nous, deux lieux de compréhension de la miséricorde de Dieu émergent : au niveau personnel et au niveau communautaire.

1. Dans la première lecture de Josué 5:9a, 10-12, la miséricorde de Dieu enlève le déshonneur de tout un peuple qui a été humilié par l'esclavage, la perte de son droit à l'autodétermination. Dieu donne à son peuple une terre, un endroit pour vivre sur terre où il se sentira libre et prospère. Cette prospérité du peuple se manifeste déjà dans le fait que les fils d'Israël récoltent et mangent les fruits de cette Terre Promise désormais acquise. La miséricorde de Dieu est liberté et vie pour les personnes opprimées. Aujourd'hui, il y a tant de peuples opprimés vivant sans terre, contraints de migrer à cause des guerres et des effets néfastes du changement climatique. Que le Seigneur soit sensible à leur détresse, afin qu'eux aussi puissent goûter et voir à quel point le Seigneur est bon ? (cf. Ps 33)

2. De plus, la miséricorde de Dieu nous réconcilie avec lui par le Christ. Appartenir au Christ est nécessaire pour se renouveler et se réconcilier. Appartenir, c'est se sentir appartenir à un corps. Ce sentiment touche une conscience personnelle qui trouve son sens dans un tout. Ce sens retrouvé rend la personne fière d'appartenir à un corps où elle est acceptée malgré ses défauts et ses limites. La communauté devient le lieu où s’expérimente la miséricorde de Dieu, qui nous renouvelle et donne un sens à notre vie. La force de cette expérience de la miséricorde de Dieu dans le Christ fait de nous des ambassadeurs, c'est-à-dire des témoins de l'amour de Dieu dans le monde de notre temps. Cette fonction est assumée par notre capacité d'aimer et de servir les autres dans notre vie quotidienne, afin qu'eux aussi puissent goûter et voir combien le Seigneur est bon (cf. Ps 33). Notre mission est de réconcilier les hommes et les femmes de nos sociétés déchirées où les cœurs sont brisés et éloignés du Christ. Cet appel de saint Paul doit résonner plus fort : « Nous vous demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. La grâce de Dieu est toujours disponible, et seule sa miséricorde peut nous rendre justes.

3. L'Évangile de saint Luc (Lc 15, 1-3, 11-32) nous permet de saisir la miséricorde de Dieu à un niveau personnel à travers le personnage du fils prodigue. Dieu est très attentif aux besoins de tous ses enfants. Il ne quitte pas des yeux même ceux qui s'éloignent délibérément de son visage. Sa miséricorde est « souci et sollicitude pour tous ». Le fils prodigue pensait pouvoir s'épanouir loin de son père. Il pensait que son héritage le rendait assez riche pour vivre en toute sécurité dans un monde permissif. L'expérience du manque lui a permis d'apprécier la valeur de l'amour de son père. Le retour au père est un processus de conversion. Dans cette conversion, il voulait simplement retourner à la source des biens dont il avait besoin pour vivre. Il voulait être traité comme un simple travailleur. Mais il découvre qu'il est toujours accueilli comme un fils bien-aimé. Dieu ne cesse de nous aimer même lorsque nous nous éloignons de Lui. Au contraire, c'est nous qui devenons indifférents à son amour. L'attitude même du fils aîné resté au pays montre qu'il est physiquement proche de son père mais indifférent à son amour puisqu'il ne se sent pas aimé ! Sa frustration se manifeste par son incapacité à se réjouir du retour de son petit frère. Suis-je vraiment sensible à l'amour de Dieu pour moi et l'autre personne ? Si c'est le cas, il me sera difficile d'expérimenter la profondeur de la miséricorde de Dieu, de me réconcilier enfin avec moi-même, avec Dieu et avec les autres êtres humains. Un travail personnel est nécessaire pour que les résultats soient visibles au niveau communautaire. Une chose est certaine, nos sociétés ne connaîtront jamais la paix et la joie sans ouverture à l'amour-miséricorde de Dieu. La joie et la paix du cœur viennent d'une expérience profonde de l'amour du Seigneur qui nous sort de notre misère : sa miséricorde !

Par, Charles SOMDA, SJ

Dennis Owuoche

Dennis Owuoche Shadrack is the AJAN Communications and Research officer, Having joined AJAN in 2022 he has a broad experience in content writing; statements, press releases , website management, brand development, developing communications strategies and managing the social media, disseminating knowledge products, preparing flyers, reports and spreading other materials in order to enhance awareness about HIV and support Holistic development of the young people as a AHAPPY Trainer.

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