En plaçant les jeunes au centre de la lutte contre les infections à VIH à Madagascar et en Afrique, le Centre Arrupe Madagascar (CA MDG) en collaboration avec le Réseau jésuite africain contre le sida (AJAN) est animé par la compassion et s’efforce d’inculquer cette approche aux jeunes leaders et mentors chargés d’offrir une formation à d’autres jeunes sur la prévention du VIH/SIDA, les soins aux personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA, les veuves, les orphelins, les enfants vulnérables et les grands-parents. « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Alors, priez le Seigneur qui est en charge de la moisson ; demandez-lui d’envoyer plus d’ouvriers dans ses champs (Luc 10 : 2).
26 Jeunes issus des écoles et universités, organisation confessionnelle et religieuse, ainsi que quelques éducateurs ont bénéficié d’une formation des formateurs en AHAPPY le 23 au 26 novembre dernier au Centre Spirituel St Ignace Analamahitsy Ivandry Madagascar.
L’objectif de la formation est de former des jeunes pairs éducateurs qui seront en même temps des leaders et coachs sur AHAPPY. Notamment, les objectifs spécifiques sont de sensibiliser les jeunes pour lutter contre le VIH/sida et adopter des comportements sans risque, avoir des jeunes leaders dans la lutte contre le VIH/sida, appuyer les jeunes dans leurs activités de sensibilisation, de plaidoirie, de recherches, de conférence sur les divers thèmes de AHAPPY, etc. Afin d’atteindre ces objectifs, la particularité de cette formation a été donc d’initier les participants à l’approche andragogique et les techniques d’animation. Cela va naturellement avec le développement personnel et le leadership, partagés d’une manière participative et active, d’où la contribution de chacun dans leur présentation individuelle suivi d’une auto-évaluation et du feed back des participants et des facilitateurs.
Le VIH/sida était également un autre sujet mis en exergue durant cette formation. En effet, peu nombreux sont les jeunes qui ont une connaissance complète du VIH/sida à Madagascar : seuls 22,35% des filles et 26% des garçons, tous âgés de 15 à 24 ans. Par ailleurs, Madagascar a une population très jeune, représentée par 64% d’entre eux, parmi lesquels le tiers a moins de 15 ans. Cette session particulière était donc une découverte pour nos jeunes participants, étant donné que la sensibilisation et les informations liées au VIH/sida étaient quasi-inexistantes ces dernières quinzaines d’années. Ceci pourrait expliquer l’accroissement des chiffres dans ce domaine : on a compté 9227 nouveaux cas en 2021 contre 4400 en 2018 (comité nationale de lutte contre le VIH/sida). Beaucoup d’efforts seront alors nécessaires pour répondre à cet issu.
Nous avons eu donc des participants prêts à s’engager dans cette lutte et disposés également à aider les personnes vulnérables et en difficultés. Ils formeront des clubs dans leur institution respective et mettrons en pratique leur acquis durant cette formation, ils ont dit :
- Cette formation m’a aidé à développer mes capacités de prise de parole en public. Une chose que je n’ai jamais réussie auparavant. En plus de cela, je me connais mieux actuellement tel que mes sentiments et les principes de discernement. Cette formation m’a permis d’avoir des connaissances nécessaires sur les IST et le VIH/sida
- Grâce au programme AHAPPY, j’ai acquis plus de connaissance et de confiance en soi
- Ce fut une occasion d’acquérir de nouvelles connaissances, et personnellement, le feed back des participants et des facilitateurs vont m’aider à m’améliorer
- Plus de responsabilités à prendre et à partager
Cette formation des formateurs était donc une introduction aux futures activités que les participants vont entreprendre au sein de leur organisation. Toutefois, ils ne travailleront pas seuls mais auront l’appui des facilitateurs et des organisateurs, ainsi que de leur responsable respectif au sein de leur établissement. Par contre, ce fut un nouveau réseau qui a été créé et qui vont travailler ensemble et en solidarité pour une cause commune : « Une génération Heureuse, épanouie, éduquée, loin du VIH/sida ».
Par, Masy Alinoro Razafindradama,
Communications, CA MDG