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Réflexion pour le dimanche de Pâques

Lectures : 1ère lecture – Actes 10 :34A, 37-43/ Psaume responsorial : Psaumes 118 :1-2, 16-17, 22-23/ 2e lecture : Colossiens 3 :1-4 ou 1 Corinthiens 5 :6B-8/ Evangile: Jean 20:1-9

La réflexion du dimanche de Pâques est donnée par M. Pierre Nyandwi, SJ, ancien directeur adjoint du Centre jésuite Urumuri (JUC), Rwanda

Au premier coup d'œil, toutes les lectures s'articulent autour d'un thème : la résurrection de Jésus d'entre les morts. L'évangile selon Jean invite à croire en l'authenticité de la résurrection de Jésus. La lettre aux Colossiens, c'est-à-dire la deuxième lecture, invite ceux qui se sentent ressuscités avec le Christ à chercher ce qui est en haut, là où Jésus est assis à la droite de Dieu. Enfin, la première lecture, les actes des apôtres, invite à croire en Jésus ; et le témoignage que Jésus est celui désigné par Dieu pour juger les vivants et les morts.

Apparemment, il y a une sorte de conséquentialisme visible dans les trois textes. Pour arriver à ces conséquences, il faut développer certaines attitudes, y compris l'intelligence et la foi. Dans l'évangile, trois passages ont retenu mon attention. Premièrement, Marie-Madeleine après avoir vu le tombeau ouvert, a cru que Jésus avait été volé. Elle court et dit aux autres disciples : « Ils ont sorti le Seigneur du tombeau, et nous ne savons pas où ils l'ont mis ». Dans cette expression, on remarque la peur mélangée à l'indignation accompagnant un certain manque de foi en ce que Jésus a dit plusieurs fois dans sa vie.

Plusieurs fois, Jésus a annoncé qu'il serait tué, enseveli et qu'il ressusciterait d'entre les morts le troisième jour. Pourtant, le tombeau vide n'a pas rappelé à Madeleine tout ce que Jésus a dit. Même lorsque Pierre et l'autre disciple sont arrivés, on voit la peur et l'incompréhension. Ce n'est que lorsque l'autre disciple parvient à entrer dans la tombe que les choses s'éclaircissent. Le commentateur critique l'état épistémologique des disciples en disant : « Ils n'ont pas encore compris l'Ecriture qu'il doit ressusciter d'entre les morts ». en effet, jusqu'au moment où Pierre a été témoin du vide du tombeau, les choses ne sont pas claires ; il y a de la confusion dans la tête et le cœur des disciples. L'entrée de Pierre dans la tombe et son examen minutieux de toute la situation, prouvant que le Seigneur n'est plus dans la tombe, font tomber même le peu d'espoir qui restait. Le commentateur apprécie à nouveau l'autre disciple : « Il vit et crut ». Se souvenant de ce que le Seigneur avait l'habitude de dire concernant sa vie et reliant tout avec les événements, l'autre disciple eut le sens de ce qui s'était passé.

Ce que je retiens, c'est que l'évangile parle de la résurrection de Jésus. Jésus est ressuscité des morts. Ce n'est plus le temps du deuil et de la perte d'espoir, c'est plutôt le temps de la joie et des célébrations. Car Jésus n'est pas enlevé par quelqu'un de mauvaise intention comme le pensait Madeleine. L'évangile dit aussi que la résurrection est une question de foi comme on le voit dans l'attitude de l'autre disciple ; comprendre et croire les Ecritures suffisent. À l'exception de quelques personnes qui ont eu la chance de voir Jésus après sa résurrection, il n'y a aucun fait par lequel on doit saisir le mystère de la résurrection.

Prions pour que le Seigneur nous accorde le courage de lire et de comprendre les Écritures ; nous donne la grâce de croire en ce que nous lisons. Amen.

Par, Pierre Nyandwi,sj

Salamanque, Espagne, 7 avril 2023.

P. Matambura Ismaël, SJ

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