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Un regard  nouveau pour le VIH/SIDA

Par Séverin Mukoko SJ, Centre Maisha/Kisangani

Du 25 au 27 février, le Centre Maisha a organisé un atelier de formation sur le VIH/SIDA et les violences sexuelles à l’intention des agents pastoraux du vicariat ville de Kisangani.

Pourquoi en parler maintenant pendant que la pandémie de COVID-19 et son cohorte de misères confisquent la une des médias et attirent l’attention du monde entier ?

Dans son intervention sur « la situation de l’infection à VIH dans le monde, en République Démocratique du Congo et dans la Province de la Tshopo », le Dr. Olinda, Coordonnateur Provincial du Programme National de la lutte contre le SIDA, a montré, grâce à quelques données statistiques, non seulement la dangerosité de la pandémie, mais a rappelé aussi que les objectifs fixés par la communauté internationale pour 2020, à savoir 90% de personnes doivent connaître leur statut sérologique, 90% doivent être sous traitement ARV, 90% doivent avoir une charge virale indétectable, ne sont pas atteints. Le VIH tue encore aujourd’hui, on déplore 1 million de personnes ont perdu la vie en 2020 et les nouvelles infections continuent.

Nous sommes témoins de la désolation que cause encore aujourd’hui le VIH dans nos communautés chrétiennes. Quelle peut être notre attitude en tant qu’Eglise, devant un tel drame ?

La responsabilité partagée et la solidarité des uns envers les autres, constituèrent le gros de l’invitation pressante retenue pour la Journée Mondiale du SIDA édition 2020 qui doit être notre nouvelle manière de procéder pour vaincre le VIH. C’est une invitation à adopter un regard renouveler, spécialement, ce temps de carême, comme nous le rappelle, le Pape François, « un temps de conversion où nous renouvelons notre foi, nous puisons « l’eau vive » de l’espérance et nous recevons le cœur ouvert l’amour de Dieu qui fait de nous des frères et sœurs dans le Christ. »

Par ailleurs, parlant de la problématique de la violence sexuelle en République Démocratique du Congo, le Dr. Roger Keta, chargé de la prise en charge des violences sexuelles au Centre Hospitalier Prince Anoalide, constate que la violence sexuelle a atteint son paroxysme à Kisangani, pour l’année 2020, on déplore 853 cas d’abus et violences sexuelles causant ainsi les traumatismes physiques, des dommages psychologique et même des décès.

La personne testée positive au VIH ou celle qui a subi des violences sexuelles est éprise de panique et ne sait, pour la plupart des cas, à quel saint se vouer. Certains préfèrent aller vers « les hommes de Dieu » ou d’autres encore vers le médecin … d’où l’importance de l’accompagnement spirituel et psychologique.

Le travail de l’accompagnateur,  nous a rappelé le père Rigobert Nsibu SJ dans son exposé sur « l’apport de l’accompagnement Spirituel dans la prise en charge des personnes traumatisées », sera donc d’amener la victime à la prise de conscience de sa situation actuelle, à la libération de la culpabilité et le plus important à la rencontre avec Dieu qui donne un sens à notre existence. Grâce à l’accompagnement spirituel, la personne accompagnée pourra découvrir le Dieu amour et miséricordieux qui a donné son fils aux hommes pour les libérer du mal par sa souffrance et ainsi, accepté sa situation et décidé de mener une vie positive.

Notre engagement, comme Agents pastoraux, aux côtés des plus défavorisés de nos sociétés  ne peut souffrir d’aucune hésitation d’autant plus qu’il trouve son point d’appui dans la manière de se comporter de Jésus envers eux (Cfr. Marc1, 40-45 ;  Jean 10, 11-21). Cela coïncide d’ailleurs avec les priorités pastorales de notre diocèse de Kisangani notamment en ce qui concerne la dignité de l’homme et la promotion de la vie.

Que la grâce de Carême puisse convertir notre regard non seulement sur le VIH/SIDA, mais aussi et surtout sur les personnes qui expérimentent dans leur chair la rage de ce petit virus, aussi pourrions-nous leur ouvrir des chemins d’espérance.

C’est ce regard toujours renouvelé qui fait mouvoir le Centre Maïsha pour considérer les choses nouvellement en Christ (2 Cor 5, 17).

 

 

Dennis Owuoche

Dennis Owuoche Shadrack is the AJAN Communications and Research officer, Having joined AJAN in 2022 he has a broad experience in content writing; statements, press releases , website management, brand development, developing communications strategies and managing the social media, disseminating knowledge products, preparing flyers, reports and spreading other materials in order to enhance awareness about HIV and support Holistic development of the young people as a AHAPPY Trainer.

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