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Burundi : Visites du directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le directeur du Service Yezu Mwiza (SYM), un projet contre le SIDA géré par les Jésuites au Burundi, a appelé l’ONUSIDA et autres partenaires à mener un plaidoyer efficace pour l’accès universel aux traitements et pour l’amélioration de la gestion du Fonds mondial, afin que les services soient plus facilement accessibles aux bénéficiaires.

Le Père Désiré Yamuremye SJ s’est adressé au directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, au nom des représentants de la société civile au cours d’une rencontre à Bujumbura le 9 mai. Sur 132 sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, 51 sites sont gérés par les organisations de la société civile, y compris le SYM, et comptent plus de 15.000 personnes sous antirétroviraux (ARV) – plus de la moitié du nombre total des personnes sous traitement antirétroviral dans le pays.

Le Père Désiré a remercié M. Sidibé pour sa visite et son engagement à aider le Burundi, qui est l’un des 22 pays prioritaires d’une campagne de l’ONUSIDA pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH d’ici 2015. Toutefois, le directeur du SYM a affirmé que bien que les efforts de la communauté internationale pour combattre le SIDA fussent « très appréciables et très appréciés », ils étaient encore insuffisants et tendaient à être focalisés sur le court terme plutôt que sur le long terme.

Le Père Désiré a ajouté que le gouvernement du Burundi n’avait en fin de compte pas réussi à tenir ses engagements et a fait pression pour qu’il mobilise davantage de ressources pour diversifier les sources de financement pour la lutte nationale contre le SIDA, qui dépend actuellement du Fonds mondial.

Un représentant des personnes vivant avec le VIH s’était adressé à M. Sidibé le jour précédent, au cours d’un événement très suivi à Kamenge pour marquer la Journée nationale de lutte contre le SIDA du Burundi. Il a appelé l’ONUSIDA à « tenir la promesse » – le slogan de l’agence de l’ONU – et a répété l’appel pour une meilleure gestion des services, pour s’assurer que les personnes vivant avec le VIH ne soient plus victimes des malentendus et des incompréhensions entre les personnes travaillant dans les projets et les décideurs.

Les autres recommandations des personnes vivant avec le VIH étaient : qu’elles soient activement impliquées dans la planification et la mise en œuvre des services qui leur sont destinés ; qu’il y ait une prise en charge médicale gratuite et un soutien nutritionnel ; que les ARV de troisième ligne soit disponibles pour les patients résistants aux ARV de deuxième ligne.

Le représentant des personnes vivant avec le VIH ainsi que le directeur du SYM ont tous deux eu un mot de remerciement pour les efforts du gouvernement visant à augmenter l’accès au traitement antirétroviral ainsi que la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME). Au cours de l’événement du 8 mai, la Ministre de la Santé, Dr Sabine Ntakarutimana, a exposé les progrès accomplis : les personnes sous traitement antirétroviral sont passées d’un peu plus de 8.000 en 2006 à 29.500 en 2013.

Mais le Père Désiré a affirmé que ce n’était pas encore suffisant : « Il est fort regrettable de constater que l’accès universel aux soins et aux traitements antirétroviraux n’est pas encore effectif. Les efforts accomplis par notre gouvernement pour la mise en œuvre des politiques et des promesses n’ont pas été suivis par des faits palpables. L’absence d’une prise en charge globale de qualité dans certaines structures publiques fait que les structures associatives et confessionnelles deviennent le dernier recours des personnes vivant avec le VIH pour l’accès aux soins et aux ARV. »

Se référant à la promesse du gouvernement burundais d’allouer 15 % de son budget aux services de santé, en tant que signataire de la Déclaration d’Abuja de 2001, le Père Désiré a affirmé qu’elle devait encore être mise en pratique et a ajouté : « Les efforts pour renforcer le système de santé et augmenter l’accès aux ARV restent insuffisants pour apporter une riposte appropriée. »

Au-delà du thème de la santé, le Père Désiré a attiré l’attention sur la stigmatisation et la discrimination qui malheureusement persistent contre les personnes vivant avec le VIH. « Les droits des veuves et des orphelins sont bafoués », a-t-il dit. « La loi de notre pays étant très peu claire sur la protection de ces personnes vulnérables, celles-ci se retrouvent encore plus vulnérables à cause des spoliations et des autres injustices sociales qu’elles subissent. »

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