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L’honnêteté et la reconnaissance

Notre réflexion pour la quatrième semaine du Carême (30 mars) est écrite par le père Ted Rogers SJ. Le Père Ted est un Jésuite britannique qui a passé des décennies à témoigner du changement social au Zimbabwe. Parmi ses nombreuses réalisations est sa réponse visionnaire à la crise du SIDA dans ce pays. Il a cofondé le Jesuit AIDS Project (JAP – Projet jésuite du SIDA) en 1997 afin d’endiguer la destruction causée par le SIDA en atteignant les jeunes par le biais de l’éducation par les pairs.

« Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. » (Jean 9 : 1)

Dans l’évangile du quatrième dimanche du Carême (30 mars – 5 avril), nous avons le récit de l’homme qui est né aveugle et fut guéri par Jésus. Mais ses parents ne voulaient pas reconnaître ce qui lui était arrivé par crainte des Juifs parce que « les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu’un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue ».

Cet évangile évoque l’honnêteté et la reconnaissance. Jésus a défié les pharisiens qui ont dit qu’ils n’étaient pas aveugles alors qu’en fait ils avaient des œillères sur les yeux de leur âme.

Un grand défi aujourd’hui est l’ouverture au VIH/SIDA. Nous sommes encouragés à nous ouvrir à ce sujet pour diminuer le risque pour les autres et obtenir l’aide nécessaire par ceux dans le besoin. Nous devons essayer d’en finir avec les préjugés qui persistent, afin que ceux qui en ont besoin acceptent leur situation et de demandent de l’aide.

Durant mon expérience passée avec les personnes atteintes du VIH, en 1995, j’ai rencontré George. Il était volontaire avec notre AIDS Counselling Trust. Lui et sa partenaire ont été les premières personnes au Zimbabwe à aller à la télé et admettre qu’ils étaient séropositifs. C’était tout au début, quand la stigmatisation était si grande que personne ne voulait admettre cette condition, d’autant que les antirétroviraux n’étaient pas encore disponibles. Le VIH était donc une peine de mort. Alors nous reconnaissons le courage de ces deux personnes dans cette situation.

Lorsque le personnel du JAP se rendait dans les écoles pour enseigner à propos du SIDA, George et sa femme venaient avec nous, dire aux élèves ce que c’était d’être séropositif. Ce message a eu un impact énorme et a contribué considérablement au lancement des clubs de lutte contre le SIDA dans les écoles. Quelques années plus tard, George est mort, mais Dieu merci son épouse et ses deux enfants ont survécu. Nous pouvons penser que c’était une tragédie, et cela l’était, mais c’était aussi une bénédiction spirituelle pour eux. Leur mode de vie a été transformée : ils se sont mariés à l’église et ont baptisés leurs enfants, et George passa le reste de sa vie à aider les autres.

J’ai a été invité à prêcher lors de ses funérailles dans la cathédrale d’Harare et j’ai donc pu faire l’éloge de l’impact qu’il avait eu et de sa précieuse contribution à aider les autres à voir les problèmes et à les éviter.

Ce qui est aussi merveilleux dans cet évangile, c’est que nous apprenons que Jésus a utilisé des choses matérielles pour guérir l’homme aveugle. Il fait une boue avec sa salive et de la terre, puis il a oint les yeux de l’homme et lui à dit d’aller se laver au réservoir de Siloé. Il l’a fait, et il fut guéri.

Jésus aurait pu le guérir par un mot comme il l’a fait avec un autre homme aveugle, mais ici, il nous montre l’utilisation de moyens matériels, ce qui aujourd’hui pourrait se traduire par les médicaments y compris les antirétroviraux. Il faut un travail intensif dans la recherche et l’administration des médicaments. Il souligne également la majeure partie de l’enseignement du Christ pour nous aimer et prendre soin les uns des autres, surtout en période de grand besoin. Lorsque l’homme qui avait été guéri l’a signalé aux Juifs, ils ne pouvaient pas le croire et le jetèrent, alors Jésus vint le trouver pour lui demander s’il croyait. Jésus se révéla à lui et l’homme dit : « Seigneur, je crois ». Nous pouvons aussi dire cela et ajouter, « aide mon incrédulité ».

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